Alchimie du verbe
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100 % des écrivains publiés ont un jour décidé de se mettre au travail

L’écrivain Gustave Flaubert s’est mis au travail d’écriture tous les jours, même quand c’était difficile.

100 % des écrivains publiés ont un jour décidé de se mettre au travail. Ils se sont alors assis devant leur ordinateur ou leur cahier, encore et encore, et ils ont rempli les pages de mots, encore et encore, jusqu’à ce qu’ils aient posé le mot « fin ».

Parmi ces écrivains au travail, il y a les réguliers, comme Amélie Nothomb qui écrit tous les jours de 4 heures à 8 heures du matin. La motivation de cette auteure à succès est interne, des raisons psychologiques la poussent à écrire chaque jour. C’est un besoin.

Comme elle, un certain nombre d’écrivains n’ont pas recours à une motivation extérieure. Flaubert, par exemple, écrit même si l’écriture le fait souffrir. Il n’écrit pas pour gagner sa vie, il a assez d’argent. Il écrit parce qu’il a une vision très nette de ce qu’il veut faire, même s’il est par périodes assailli de doutes et qu’il se trouve mal armé face à la perfection esthétique qu’il ambitionne d’atteindre.

D’autres écrivains, pas forcément moins talentueux, ont bénéficié d’une pression externe pour développer leur potentiel créateur. Balzac écrit pour manger et vivre, c’est sa motivation externe, il doit gagner de l’argent. Baudelaire, lui, a été fortement stimulé par la tutelle judiciaire sous laquelle sa famille l’a placé. Sans elle, il aurait probablement dilapidé son talent comme il aurait dilapidé la fortune héritée de son père. Au lieu d’écrire, il aurait vécu une vie de dandy oisif et à la mode, s’étourdissant de plaisirs luxueux sans compter. Et peut-être qu’il aurait fini comme Eugène Sue, lui qui a réellement dilapidé sa fortune, ce qui lui a permis de se mettre enfin au travail. Et de devenir un romancier à succès.

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